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Les Savates du bon Dieu voir ce film regarder en ligne avec sous-titres anglais 1440

Les savates du bon Dieu

Durée. 1h46mn
Sortie. 8 mars 2000

Malgré de réelles qualités formelles, Les savates du bon Dieu est un ratage de haut vol à cause d’un auteur martelant ses intentions à chaque plan. Lourd et indigeste.

L’argument : Garagiste dans la banlieue de Saint-Etienne, Fred donne son argent aux plus démunis. Lassée par cette situation, sa femme Elodie le quitte. Fou de tristesse, Fred part à sa recherche avec Sandrine, une amie d’enfance amoureuse de lui. Sur leur chemin, ils rencontrent Maguette, un Africain à la fois magicien et informaticien qui va être leur ange gardien.

Notre avis : Les bonnes intentions ne font pas toujours les meilleurs films. Peut-être que cette formule tant usitée ne s’est jamais aussi bien appliquée qu’avec ces Savates du bon Dieu (2000) qui contiennent tous les éléments des autres oeuvres de Jean-Claude Brisseau, sans que rien ne fonctionne vraiment. Visiblement sans recul par rapport à un personnage principal avec qui il s’identifie totalement, le cinéaste se lance dans une ode à la révolte face à l’ordre établi. Plein de bruit et de fureur, ce dixième opus emporte tout d’abord le spectateur dans une histoire d’amour fou avant de déraper au bout d’une vingtaine de minutes vers le conte de fées à vocation politique.
Faisant preuve d’une naïveté confondante, l’auteur aligne un nombre considérable de clichés et de métaphores lourdement appuyées. Son prince des mille et une nuits n’est jamais convaincant et son caractère fantasque n’est ni drôle, ni profond. Dès lors, la parabole sur la liberté devient tellement évidente qu’elle laisse le spectateur sur le bord de la route. Rien n’y fait, ni le jeu plutôt efficace de Stanislas Merhar, ni la superbe photographie de Romain Winding, ni la toujours très belle musique de Jean Musy. Formellement impeccable, Les savates du bon Dieu souffre avant tout d’un scénario qui clame ses intentions à chaque instant et qui surligne chaque idée avec une insistance éléphantesque. On ne doute aucunement de la bonne foi de Brisseau, dont on apprécie l’oeuvre dans son ensemble, mais chacun a le droit de faire un faux pas. Assurément, les savates ne lui ont pas réussi. Deux ans plus tard, il remit les pendules à l’heure avec son magnifique Choses secrètes .

Le DVD
Ce film est sans aucun doute le maillon faible de ce coffret indispensable.

Les suppléments

Comme pour les autres films du coffret, on dispose ici d’une préface de quatre minutes d’André S. Labarthe qui aime visiblement beaucoup le film. Pour avoir plus de renseignements, il faut consulter le long documentaire présent sur la galette de La vie comme ça .

Image & son

L’image bénéficie de très belles couleurs, mais manque malheureusement de précision et de piqué. Le son en stéréo est quant à lui irréprochable. On souligne la présence de sous-titres anglais.